Macron-Trump : rencontre « constructive et directe » à Bruxelle
Une poignée de main ferme et des félicitations : Emmanuel Macron et Donald Trump se sont rencontrés jeudi à Bruxelles, en marge d’un mini-sommet de l’Otan, pour un déjeuner de travail qui devrait être largement consacré à l’accord international sur le climat et aux crises internationales.
Le chef de l’Etat français est arrivé peu après 13 heures à la résidence de l’ambassadeur des Etats-Unis, où il a été accueilli par son homologue américain et son épouse, Melania Trump.
“Vous avez mené une campagne incroyable et remporté une formidable victoire”, a déclaré Donald Trump, 70 ans, à son homologue de 39 ans. “Le monde entier en a parlé, nous avons de nombreux sujets à aborder, notamment le terrorisme (…).” “Félicitations, bien joué”, a-t-il lancé à son homologue français.
Assis à ses côtés dans un salon de la résidence, Emmanuel Macron s’est dit “très heureux” de rencontrer Donald Trump.
“On a un agenda extrêmement large à discuter au sujet de la lutte contre le terrorisme, l’économie, les sujets climatiques et énergétique”, a-t-il dit. “Ce sommet de l’Otan est pour nous l’occasion d’une première rencontre et je suis très heureux de pouvoir, ensemble, changer beaucoup de choses”.
Ils ont conclu ce préambule par une poignée particulièrement ferme, avant un déjeuner à huis clos.
Au menu : tomate mozzarella, filet de veau et pommes château, puis mousse au chocolat belge au dessert.
Autour de la table côté français, les ministres Sylvie Goulard (Armées) et Jean-Yves Le Drian (Europe et Affaires étrangères), le chef d’état-major particulier d’Emmanuel Macron, l’amiral Bernard Rogel, le chef de la cellule diplomatique de l’Elysée, Philippe Etienne, et deux autres conseillers.
Premiers pas sur la scène internationale
Le mini-sommet de l’Otan, qui se tiendra dans l’après-midi dans la capitale belge, est l’occasion pour le chef de l’Etat français de prendre ses marques et de nouer des contacts avec ses homologues, dix jours après son investiture officielle.
Cinq entretiens bilatéraux sont inscrits à l’agenda d’Emmanuel Macron qui, à 39 ans, fait ses premiers pas sur la scène internationale dans un contexte géopolitique mouvant, marqué par une certaine imprévisibilité américaine et des tensions avec la Russie sur les dossiers syrien et ukrainien.
Le chef de l’Etat doit également rencontrer son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, dont les relations avec l’Union européenne se sont dégradées depuis la tentative de coup d’Etat du 15 juillet et la vague d’arrestations qui a suivi.
“Il verra Recep Tayyip Erdogan et il souhaite que sur cette question de migration et de la liberté de la presse l’approche soit coordonnée avec la chancelière allemande Angela Merkel”, souligne-t-on dans l’entourage d’Emmanuel Macron. Le sort du photojournaliste français Mathias Depardon, arrêté le 8 mai dans le sud-est de la Turquie et qui a entamé depuis plusieurs jours une grève de la faim, sera également abordé lors de cette bilatérale.
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