
L’ancien homme fort de Nouakchott refuse toujours de répondre aux auditions auxquelles il est invité, et encore moins de signer les procès-verbaux issus de ces dernières. Gestion des revenus pétroliers, vente de domaines de l’État à Nouakchott, liquidation d’une société publique qui assurait l’approvisionnement en denrées alimentaires ou encore les activités d’une société chinoise de pêche, Pully Hong Dong.
Voilà quelques-unes des affaires dans lesquelles l’ex-président devrait être entendu par la Commission d’enquête mise en place par le Parlement mauritanien.
Ces affaires se sont déroulées durant ses années au pouvoir, entre 2008 et 2019. Nombre de ses collaborateurs ont été épinglés et ont désigné Mohamed Ould Abdel Aziz comme le principal instigateur de ces malversations financières. Sauf que ce dernier n’a depuis pipé mot et se refuse à toute réponse aux enquêteurs.
Après avoir, dans un premier temps, ignoré les convocations de la Commission Parlementaire, il aura fallu le vote d’une loi fin juillet 2020 instituant une Haute Cour de justice (compétente pour juger le chef de l’Etat et les ministres en cas de «haute trahison»), pour que l’ex-président daigne se présenter.
Ce jeudi, c’était la 4ème fois qu’il était auditionné par la police chargée des crimes économiques et financiers, mais il n’a toujours pas répondu aux questions, mettant en avant sa qualité d’ancien Chef d’Etat, statut qui lui octroie une immunité.
L’ex-président se dit victime d’un règlement de compte et nie les accusations portées à son encontre. L’actuel président, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qui lui a succédé en août 2019, fut son chef de Cabinet et ministre de la Défense.
S.B.
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